« Mange moins, bouge plus et tout ira mieux » – pourquoi ça ne marche pas ?

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale contre l’obésité, et je veux parler d’un mythe bien ancré : l’obésité = manque de volonté, paresse, absence de discipline.

Tu as sûrement déjà entendu :

« Il suffit de moins manger ! »

« Commence à courir et ça partira tout seul »

« C’est ton choix, personne ne t’oblige à manger des croissants »

⚠️ Et pourtant, l’obésité n’a rien à voir avec un manque de volonté. C’est une maladie chronique, multifactorielle que l’OMS a officiellement reconnue en 1997.

Mais alors, pourquoi continue-t-on à croire que perdre du poids n’est qu’une question de motivation ? Voyons ça ensemble !

Comment diagnostique-t-on l'obésité ?

L’indicateur principal est l’IMC (indice de masse corporelle), qui se calcule ainsi :👉 IMC = poids (kg) / taille² (m²)

Critères de diagnostic selon l’OMS :

• IMC entre 25 et 29,9 → Surpoids

• IMC ≥ 30 → Obésité

⚠️ Mais attention ! L’IMC n’est pas suffisant pour évaluer les risques de santé. La répartition des graisses joue un rôle important, et le tour de taille est un indicateur clé :

✔ Risque augmenté si > 80 cm (femme) / 94 cm (homme)

✔ Risque très élevé si > 88 cm (femme) / 102 cm (homme)

Pourquoi « manger moins » ne suffit pas ?

1. Nos hormones nous jouent des tours: Léptine, ghréline, insuline, cortisol… Ce cocktail d’hormones contrôle la faim, le métabolisme et le stockage des graisses. Chez les personnes souffrant d’obésité, la sensibilité à la leptine est souvent altérée – c’est l’hormone qui est censée dire à ton cerveau « Stop, tu es rassasié(e) ! ». Mais si ce message ne passe pas, la faim persiste…

2. Le corps défend son poids habituel: C’est ce qu’on appelle la théorie du set point. Ton corps garde en mémoire ton poids habituel et va tout faire pour le conserver. Si tu réduis trop tes calories, il ralentira ton métabolisme, augmentera la fatigue et ta pensée sera obsédée par la nourriture. Résultat ? Tu stockeras encore plus facilement.

3. Notre environnement joue un rôle énorme: Réfléchis : si, enfant, on te récompensait avec des bonbons, si chaque repas devait être « bien terminé », si les weekends rimaient avec gâteaux et excès… alors ton cerveau a appris « la nourriture = plaisir ». Ce n’est pas une question de volonté, mais d’habitudes alimentaires ancrées depuis l’enfance.

4. L’obésité, ce n’est pas juste « trop de gras »: C’est une maladie multifactorielle, liée à des troubles hormonaux et d'autres maladies, facteurs sociaux et psychologiques, nos habitudes alimentaires et même à notre microbiote intestinal.

Si la solution était aussi simple que « arrête de manger », il n’y aurait pas 2,5 milliards de personnes en surpoids dans le monde (chiffres de l’OMS, 2023).

Quelle est la conclusion ?

❌ Les régimes ultra-restrictifs ne fonctionnent pas sur le long terme.

❌ Le sport seul ne suffit pas si l’alimentation et les comportements ne sont pas pris en compte.

❌ L’obésité n’est pas une question de faiblesse, mais une problématique complexe qui demande une approche globale.

Que faire ?

✅ Travailler sur ses habitudes alimentaires, plutôt que de s’imposer des restrictions extrêmes.

✅ Ne pas hésiter à consulter un spécialiste (diététicien, médecin, psychologue)

✅ Accepter que la perte de poids est un processus, pas une solution miracle.

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